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| | | | PASS 2 SPECTACLES - CRISTIAN FLORES |
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[Théâtre] (création)
EL HOMBRE QUE DEVORABA LAS PALOMAS
(L’homme qui dévorait les pigeons)
Mise en scène Cristian Flores / Cie Teatro Los Barbudos
[Chili]
Durée estimée 1h20
« Il faut redonner de l'énergie au souvenir. Pour qu'il engage une conversation avec le présent inquiet. » Nelly Richard
Dans la nuit du 12 octobre 1992, à Santiago du Chili, tandis qu’on célèbre très officiellement les 500 ans de la découverte de l’Amérique, une coupure d’électricité plonge la ville et ses quartiers dans une profonde obscurité. La dictature de Pinochet récemment terminée (1990), le pays est au cœur d’une phase de transition démocratique dans laquelle certaines milices continuent d’opérer. Cette nuit-là, de nombreux affrontements éclatent, et le jeune Rodrigo Briones Ortiz, âgé de dix-sept ans, meurt sous les balles d’une brigade de police d’intervention.
Trente ans plus tard, Cristian Flores s’empare du dossier judiciaire pour forger le troisième volet de sa trilogie Justice, Utopies et Militantisme, après Yo maté a Pinochet (accueilli en 2017 à la Vignette) et El país sin duelo. À partir de ce matériau judiciaire, El Hombre que Devoraba Las Palomas traite ce document d'archive par le recours à la fiction, en questionnant la relation entre vérité et justice, vengeance et oubli, dans un pays où l’impunité politique est devenue une impunité historique.
C’est ainsi que de ce fait divers resté sans procès, nous basculons dans un paysage fictionnel où l’on retrouve un homme, témoin des faits, pris entre son désir de vengeance, ses utopies intactes et son impossible passage à l’acte. A l’image du château d’eau dans lequel il vit, de ces réservoirs en forme de phare que l’on aperçoit aux abords des villes, les mémoires, les paroles tues ou bien cachées tentent de se déverser, au milieu des pigeons, comme les derniers messagers, qui risquent d’être dévorés.
Direction et dramaturgie Cristian Flores Rebolledo
Enquête et recherches Katharina Eitner Montgomery
Avec Carla Casali Escudero, Claudio Riveros Arellano
Scénographie Ricardo Romero Pérez
Co-direction Alfredo Basaure Espinoza
Production exécutive José Luís Cifuentes Soto, Cristian Flores Rebolledo
Coproduction Fondo Nacional de La Cultura y las Artes (FONDART) del Ministerio de las Culturas, Las Artes y El Patrimonio (Chili), Théâtre La Vignette scène conventionnée Université Paul-Valery Montpellier 3
Avec le soutien du Printemps des Comédiens
EL PAÍS SIN DUELO
(Le pays sans deuil)
Mise en scène Cristian Flores / Cie Teatro Los Barbudos
[Chili] Durée 1h20
« C’est une amnésie de la mémoire, car non seulement les dommages sont réduits au silence, mais aussi tout ce qui a un rapport avec ça. ». Cristian Flores
Trois femmes, trois générations et le silence d’une mémoire qui déchire.
La fille ne veut qu’une chose : en savoir toujours plus. La mère ne veut pas parler : il faut oublier. La grand-mère se dérobe : le passé c’est le passé, il faut regarder vers l’avant.
Avec « El país sin duelo », Cristian Flores et sa compagnie Los Barbudos, reviennent sur les zones de silence de leur pays, le Chili, cette fois en affrontant la lourde mémoire des femmes et des militantes féministes durant la dictature militaire. Après plusieurs mois d’enquête, l’histoire commence à retrouver sa mémoire, celle d’une violence politique exercée contre les femmes dans les centres de torture et les conséquences de cette blessure encore ouverte transmise de génération en génération. « El país sin duelo » travaille justement ce récit troué, cette dissimulation des faits, en mettant en scène trois générations de femmes à travers lesquelles se révèlent, sous des formes inattendues, le lourd héritage des blessures passées sous silence. Cinquième pièce du Teatro Los Barbudos, Cristian Flores poursuit son remarquable travail documentaire, sur le lieu même de son pays, pour continuer obstinément, à révéler une mémoire collective toujours limitée par une politique du silence. |
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